Une courte pause en Guadeloupe
Mardi 11 Février : Après une bonne nuit de sommeil, nous profitons de la journée pour admirer les tortues qui nagent autour du bateau et nous partons l’après-midi avec palmes, masques et tuba afin d’admirer les fonds marins de la réserve. Il y a énormément de poissons qui ne sont pas farouches puisqu’ils savent que personne ne les chassera ! On voit aussi les tortues brouter au fond. Encore un beau spectacle qui restera gravé dans nos mémoires.
Mercredi 12 Février : Ce matin, nous partons en annexe avec notre équipement de plongée en bouteille jusqu’à l’îlet Pigeon. Début janvier Cédric et moi avions fait une plongée avec un club et l’on avait promis aux filles que nous y retournerions avec elles. Nous nous amarrons à une bouée sur le lieu-dit « l’aquarium » 😉 Nous avons 4 bouteilles mais seulement 2 détendeurs donc je pars d’abord avec Margaux et dès que nous avons fini Cédric part avec Zoé. Ce lieu porte bien son nom et tout le monde revient bien content de cette escapade !
En fin de journée nous quittons Malendure pour remonter vers Deshaies. Il y a beaucoup de vent, nous prenons jusqu’à 40 nœuds sur le trajet et notre arrivée au mouillage est épique. Il reste une seule bouée de disponible et nous réussissons finalement à nous y amarrer après plusieurs tentatives. Etant donné le vent que nous avons eu les jours suivants, nous étions bien contents d’avoir pris cette option là parce que même si notre ancre, une fois bien plantée, a une bonne tenue, nous sommes toujours plus rassurés lorsque nous sommes sur une bouée 😉
Jeudi 13 Février : C’est un jour spécial : Zoé fête ses 10 ans aujourd’hui !!! Pour l’occasion petit tour chez le coiffeur pour tout le monde…
…et bon repas. Zoé a choisi son repas d’anniversaire : accras, ouassous avec la super recette de Cédric, pommes dauphines et des petits gâteaux individuels. Pas de CNED aujourd’hui et comme le temps ne se prête pas à la baignade ce sera après-midi jeux 😊
Vendredi 14 Février : Les jours précédents, nous avions vu dans la ville plusieurs affiches pour des événements devant se dérouler ce jour. Nous arrivons donc un peu avant midi afin de participer à la foire culinaire. Il s’avère qu’en terme de foire culinaire il ne s’agissait que de quelques personnes vendant du poulet et du riz 😊 😊
Ensuite, était annoncé un marché artisanal, se déroulant un vendredi sur deux. Or ce jour là pas de chance pour nous le marché n’était pas là..
Enfin, pour finir la journée, c’était Parade de Carnaval de Deshaies. La coiffeuse nous avait dit qu’il y avait 6 groupes différents et que comme la ville n’était pas grande ils feraient deux passages. Après manger, nous rejoignons donc la rue principale pour être aux premières loges du défilé débutant à 21h. Et là nous attendons, nous attendons…
A 22h apparait un groupe de 6 voitures « tunées » conduites par des personnes déguisées en personnages de la Casa del Papel… Les filles ont rapidement vu qu’ils envoyaient des objets à la foule et nous pensions donc recevoir des bonbons… Il s’agissait en fait de préservatifs… quelle déception pour les filles 😉
Nous attendons encore… Une dame apparaît et cette fois-ci elle envoie des t-shirts ; par chance nous réussissons à en récupérer un. Cela nous fait patienter encore un peu.. ;
Enfin, à 23 heures, la musique commence et le premier « vrai » groupe fait son apparition. Il s’agit du groupe des enfants qui suit le char du roi Vaval, le fameux roi du Carnaval qui sera brûlé lors du mercredi des Cendres. Deshaies a cette année fait résider son roi dans la « Cour des Contes » avec une sorte de roue de la fortune reprenant toutes les revendications contre le gouvernement 😉
Nous attendons ensuite le deuxième groupe puis nous décidons de rentrer au bateau, c’est vraiment trop long… Nous espérons avoir un plus joli spectacle le jour de mardi-gras !!!
Samedi 15 Février : Nous quittons Deshaies avec un vent de 35 nœuds dans la baie ! Tout le long de la traversée, la mer restera agitée et le vent ne cessera de souffler en rafales, ce qui est très contraignant en termes de voilure. En effet notre plan de voilure prévoit par exemple que nous prenions deux ris lorsque le vent apparent atteint 28 nœuds établis. Donc si le vent souffle de façon régulière à 29 nœuds c’est parfait, nous avançons tranquillement avec nos deux ris. Par contre, s’il souffle en rafales à 29/30 nœuds mais le reste du temps est à 24 nœuds, nous n’avançons pas mais nous sommes malgré tout obligés de conserver notre voile à 2 ris afin de ne pas se faire trop chahuter par les rafales… Il y a évidemment des petites techniques qui permettent « d’effacer » un peu ce vent apparent mais malgré tout les rafales nous obligent quasiment toujours à être sous-toilés donc à avancer moins vite… Et ça le capitaine n’aime pas du tout 😉 😉
Heureusement, pour embellir cette traversée, une bande d’une vingtaine de dauphins fait son apparition et danse pendant plusieurs minutes autour du bateau 😊
Nous arrivons à Antigua en fin d’après-midi et mouillons à Freeman Bay. Le vent tournant beaucoup dans ce mouillage, nous réutilisons la technique de Wallilaboo Bay et après avoir planté notre ancre nous accrochons l’arrière du bateau non pas à un cocotier mais à un reste de ponton en béton !
Rendez-vous manqué avec Antigua
Dimanche 16 Février : Comme lors de chaque arrivée dans une nouvelle île, Cédric part faire les papiers de clearance tandis que les filles travaillent. L’après-midi nous partons visiter le petit port d’English Harbor où se trouve le Nelson Dockyard, classé au patrimoine mondial de l’Unesco. Cette base anglaise, la plus importante des Antilles, a en effet été commandée pendant un temps par l’amiral Nelson et regroupe toujours de très belles unités
L’Admiral’s House Museum explore son histoire en mettant en avant la bravoure et la compétence du vainqueur de la bataille de Trafalgar !!! Le coin est très joli et très british 😉 Mais ce sont surtout les superbes yachts qui attirent l’attention des visiteurs…
Nous découvrons aussi qu’Antigua est l’arrivée de l’incroyable aventure de “l’Atlantic Ahallenge” qui se déroule toutes les années : la traversée de l’atlantique à la rame !! oui oui… le record est de 29j et 14h au départ de la Gomera aux Canaries… Alors nous qui sommes fiers de notre traversée de l’atlantique, nous pouvons dire que nous l’avons fait sur un paquebot au regard des embarcations de ce challenge, en solo ou par équipe !!
Lundi 17 Février : Malgré les mauvaises conditions de circulation annoncées (non pas par Bison Futé mais par la météo marine 😉 ) nous quittons notre mouillage afin de nous rendre à Green Island, qui est apparemment « the place to see » d’Antigua et ressemble un peu aux Tobago Cays que nous avons tant appréciés ! C’est en plus un beau spot de kitesurf 😉 Malheureusement nous ne sommes pas de taille et le vent (25 nds de face) et la forte houle (2,5m) ont raison de notre bonne volonté et nous forcent à revenir à notre point de départ ☹ Nous reprenons donc notre place devant le regard amusé mais bienveillant des autres plaisanciers du mouillage. Afin de nous changer les idées, nous grimpons jusqu’au point de vue de Shirley Heights qui nous offre un panorama sur toute la baie et le port.
Mardi 18 Février : Journée CNED et baignade avec la rencontre des filles avec des américaines. Pas facile de se comprendre mais les jeux de plage et la baignade ne nécessitent pas de grandes capacités linguistiques 😉
Mercredi 19 Février : Nous embarquons notre matériel de plongée en bouteille afin d’aller découvrir le récif qui ferme la baie où nous sommes mouillés.
Le courant est assez fort mais nous faisons quand même une plongée sympa. Margaux et Cédric ont même la chance de croiser un barracuda ; c’était une première pour Margaux qui, sur le moment, n’était pas très rassurée mais a finalement été ravie de cette rencontre.
Le reste de la journée est un peu plus épique.
Lors de la baignade de l’après-midi, Cédric et les filles partent jouer sur la plage. Soudain ils entendent un grand bruit : le reste de ponton sur lequel nous étions accrochés à céder et s’est écroulé dans l’eau… Nous nous dépêchons donc de rallonger les aussières pour s’attacher cette fois à un cocotier.
Nous pensons nos mésaventures terminées mais ce n’est absolument pas le cas. Une fois le ré amarrage terminé, nous nous rendons compte que la marée est plus forte que prévue et que la mer s’est donc plus retirée que ce que nous pensions. Nous nous retrouvons donc avec seulement 10 centimètres d’eau sous les coques alors que l’horaire du plus bas du marnage ne sera atteint que dans 3 heures…
Notre premier réflexe est de rallonger encore les aussières et de reprendre de la chaîne sur l’ancre afin de s’éloigner de la plage et de regagner de la profondeur. Mais plus nous reprenons de la chaîne, moins nous avançons : l’ancre avait ripé… Il nous faut donc changer de place alors que le soleil vient de se coucher. Un rapide coup d’œil dans le mouillage nous montre qu’il n’y a plus de place de libre et nous tentons alors de rentrer dans la marina où il y a aussi des possibilités de mouillage dans la mangrove. Les navigations de nuit ne sont pas celles que l’on préfère mais quand il s’agit de manœuvrer dans un port avec un chenal étroit entouré de super yachts c’est bien pire !!! Nous arrivons finalement au bout du port mais là non plus il n’y a pas de place ☹ Il faut savoir que ce port est connu comme « trou à cyclone » c’est-à-dire que les bateaux peuvent venir se réfugier ici et afin d’être certains qu’ils ne bougeront pas, d’énormes chaînes ont été installées au fond sur lesquelles ils peuvent venir s’accrocher. Mais cela uniquement en cas de cyclone car une fois accroché ce n’est pas simple de se décrocher. Ces chaines sont indiquées sur notre guide et par des bouées et limitent les places puisque personne ne veut avoir son ancre coincée dans la chaine !!!
Nous ressortons du port pour revérifier le mouillage mais le constat reste le même : pas de place. Nous re-rentrons donc dans le port (oui oui on sait on aime se faire mal 😉) et nous finissons par mouiller au milieu de la zone de carénage…. Oui oui au beau milieu… De toute façon nous avons prévu de partir le lendemain à 6 heures en direction de Saint-Barth !
Nous nous endormons en espérant ne pas être réveillés par la capitainerie pour nous chasser de ce mouillage un peu sauvage 😉
Jeudi 20 Février : La nuit a été tranquille et le réveil sonne à 6 heures afin de partir pour nos douze heures de navigation. Au moment de relever l’ancre, le guindeau (le système qui sert à remonter l’ancre et qui sur Pegasus est électrique) force plus que d’habitude. Nous arrivons malgré tout à remonter l’ancre à la surface et lorsqu’elle apparait quelle n’est pas notre surprise (mauvaise évidemment) de voir que nous remontons en même temps une chaîne à ouragan !!! Et oui notre malchance continue et cette chaîne n’était indiquée nulle part… Nous devons redescendre l’annexe que nous avions solidement harnachée pour la navigation et par un ingénieux système Cédric réussit à nous dégager, ouf !!!! On remonte l’annexe, on la fixe à nouveau et enfin nous quittons Antigua.
Entre le mauvais temps et nos mésaventures, on ne pourra pas dire que l’on aura profité de cette île. Nous en garderons un souvenir amer et nous considèrerons ces moments comme un Rendez-Vous Manqué. Peut-être un jour aurons nous l’occasion de conjurer le sort et de profiter comme il se doit de cette île pleine de surprises 😊
La navigation jusqu’à Saint-Barth se passe bien, le vent est bien établi et oscille entre travers et ¾ arrière ce qui est idéal pour nous. Seules les vagues nous bousculent un peu mais cette navigation restera malgré tout un bon souvenir pour l’équipage. Ce sera aussi l’occasion de remonter 4 barracudas que nous rejetterons à la mer car nous sommes ici dans une zone infestée par la ciguatera (la fameuse “gratte”) et nous ne voulons pas tenter le diable… dommage l’équipage aurait bien mangé quelques sushis le soir !
Nous arrivons à Saint-Barth dans la rade de Gustavia juste après le coucher du soleil et nous mouillons donc dès que la profondeur n’est plus trop importante. Nous verrons le lendemain où nous sommes par rapport à la ville…
Que d’aventures, que d’aventures dont certaines ne sont pas toujours des plus plaisantes ! … mais l’important c’ est de voir combien le capitaine garde la tête froide en toutes circonstances ainsi que son équipage naturellement. BRAVO
hello les aventuriers,
quelles aventures!!!!
nous etions paul et moi, pris dans vos déboires, vos réussites vos adaptations a vos situations pas toujours faciles, et hop ça repart…..
un vrai livre que vous nous faites vivre en directe. et avec un peu de retard bon anniversaire a ZOE. bonne continuation et a la prochaine bon vent. paul isa
Hello les pirates des Caraïbes,vous portez bien ce surnom ce n’Est pas Pégasus mais
la malédiction du BLACK PEARL aux vues de vos mésaventures qui malgré tout se
finissent bien,ouf
Hhooo comme je suis surpris que le capitaine râle quand le vent fait des siennes!!!….
Bon vent,bonne nav et gros bisous à tous