Vendredi 31 Janvier: La nuit a été un peu compliquée avec notre Zoé malade mais nous mettons maintenant un mot sur ses maux : une angine. En effet le mal de gorge est apparu ce matin avec effectivement des amygdales très rouges et enflées. Etant dans l’impossibilité de voir un médecin avant une semaine, nous téléphonons au CCMM qui est le Centre de Consultation à distance pour les personnes en bateau. Nous leur avions transmis nos fiches médicales reprenant nos antécédents et allergies ainsi que la liste des médicaments que nous avons à bord. J’ai rapidement la personne qui dispatche les appels et ensuite je patiente 15 minutes au téléphone en attendant d’avoir le médecin en ligne. Ma question portait surtout sur le fait de savoir s’il s’agissait d’une angine virale ou bactérienne et donc le fait de donner ou non des antibiotiques. En temps normal nous aurions dû faire un test chez le médecin (bientôt disponible chez les pharmaciens d’ailleurs) mais vu notre situation et le fait que Zoé n’ait pris des antibiotiques que très rarement, il me prescrit 5 jours d’antibiotiques. On espère que ça passera vite parce que la pauvre bichette est dans un triste état et surtout qui dit malade, dit pas de baignade… ☹ Mais cela ne nous empêche pas de faire un petit apéro sur le bateau avec nos copains de Moussespic et de Tacum vu que ces derniers (enfin les parents Léo et Ghislain) fêtent leur anniversaire de mariage 😉
Samedi 1er Février : Les équipages au complet de Moussespic, Bulle, Tacum et Pegasus partent en balade sur l’île de Bequia. On ne sait plus qui avait donné cette information mais la balade était censée durer 40 minutes (20 alller/20 retour) : raté !!! Au bout d’une heure de marche au soleil nous voilà arrivés à Friendship Bay. Et je dois dire que ça en vaut la peine, le lieu est magnifique, la plage sous les cocotiers et la mer chaude et limpide nous accueillent pour une baignade bien méritée. ET pour bien finir la journée, tous les équipages se retrouvent le soir sur la plage pour… un apéro 😉
Dimanche 2 Février : Il est temps de quitter Bequia pour remonter tranquillement vers la Martinique, Diane et Manon devant reprendre leur avion jeudi 6. Nous partons donc direction l’île de Saint-Vincent et plus précisément Wallilabou Bay où a été tournée la première scène du premier film de Pirates des Caraïbes. Sur place, un petit musée reprend les éléments du décor ainsi que les photos des principaux acteurs. Au bout de la baie, se trouve l’arche de pierre à laquelle étaient pendus les 3 pirates et nous pouvons d’ailleurs voir leurs squelettes dans le musée. L’ambiance est très sympa !!!
Encore une fois, nous avons expérimenté une nouvelle façon de nous amarrer : ancre à l’avant et amarre sur cocotier à l’arrière ! En effet, il y a beaucoup de fond très vite et il faut nous mettre à ras la plage à plusieurs bateaux, c’est donc la seule manière de rester tous bien parallèles
Lundi 3 Février : La remontée continue avec pour prochaine étape l’île de Sainte-Lucie. Autant la navigation d’hier a été courte (environ 2 heures), celle d’aujourd’hui est plus longue (6 heures). Encore une fois nous sommes éblouis par le paysage qui nous attend en arrivant dans l’anse des pitons. Comme son nom l’indique, la baie se trouve entre deux pitons rocheux, visibles de loin et dont la végétation est luxuriante. Nous nous amarrons sur une bouée parce que le lieu étant réserve naturelle il est interdit de jeter l’ancre. La fin de journée est consacrée à la baignade avec masques et tuba car le fond est poissonneux. Tout le monde se couche tôt car demain encore le réveil va sonner à 7 heures !
Vue sur les 2 pitons de St Lucie
Mardi 4 Février : Encore une grande navigation de six heures avec les vagues de face donc un peu mouvementée ! Et finalement une arrivée en Martinique en début d’après-midi dans la petite anse d’Arlet. Les tortues sont encore au rendez-vous et les accras aussi 😉
En route, nous pêchons un petit barracuda, que nous relâcherons car ils sont réputés porteurs de la ciguatera ; une neurotoxine produite par certains coraux et qui s’accumule dans la chair des poissons, notamment les carnassiers comme le barracuda, le tazard, les carangues… Appelé vulgairement “la gratte”, elle est responsable de démangeaison difficilement supportable… Bref on évite !
Mercredi 5 Février : Diane et Manon partent se promener dans le village avec pour objectif de ramener du poulet boucané (c’est-à-dire fumé aux écorces de noix de coco et canne à sucre). La tache qui pourrait sembler simple s’avère finalement ardue et ce n’est qu’après avoir toqué à presque toutes les portes qu’elles trouvent enfin le restaurant qui propose du poulet à emporter. Pendant ce temps Cédric et Maxime de Moussespic font une tentative de pêche à la langouste ; tentative infructueuse… tant pis 😉
Jeudi 6 Février : c’est aujourd’hui le dernier jour de Diane et Manon à bord de Pegasus. Nous quittons le mouillage des anses d’Arlet pour celui de Fort-de-France. Le changement est total puisque ce mouillage est en plein cœur de la ville. C’est là que l’on s’aperçoit que nous ne sommes plus habitués au vacarme citadin et nous ne restons là que pour des raisons pratico-pratiques à savoir : poser Diane et Manon pour qu’elles rejoignent l’aéroport, faire de l’avitaillement et trouver une laverie ! A midi nous allons tous déjeuner au restaurant, invités par Diane. Le restaurant choisi n’est pas un traditionnel local mais un restaurant proposant de la viande rouge ! En effet nous sommes tous en carence gastronomique de viande rouge 😊 Il est simple de trouver du poisson ou du poulet mais la viande rouge reste rare à se procurer. C’est pourquoi nous profitons de cette opportunité pour refaire le plein de fer… et de saveurs ! Les voyageuses prennent le bus direction l’aéroport et nous restons à flâner dans la ville toute la fin d’après-midi.
Vendredi 7 Février : Nous sommes toujours à Fort de France et c’est matinée corvées ! Les filles restent à bord pour le CNED tandis que Cédric et moi partons en mission lessive et courses. Après une matinée fatigante mais efficace, nous profitons de l’après-midi pour aller visiter un peu la capitale de la Martinique. Nous commençons par la place de la savane, qui est l’endroit de toutes les cérémonies, événements, manifestations…
Nous nous rendons ensuite à la bibliothèque Schoelcher du nom de Victor Schoelcher, ardent défenseur de l’abolition de l’esclavage. Celui-ci a légué une partie de sa bibliothèque personnelle à la Martinique, à condition de créer une bibliothèque ouverte à tous et en particulier pour l’instruction des anciens esclaves noirs. Le bâtiment a été construit pour l’exposition universelle de 1889 à Paris et a été ensuite transporté pierre par pierre à Fort de France !
Nous terminons par la Cathédrale Saint-Louis dont les vitraux retracent l’histoire de ce Saint et qui a été plusieurs fois reconstruite suite à de multiples catastrophes : tremblement de terre, incendie, cyclone….
Cathédrale Saint-Louis
Samedi 8 Février : Nous quittons aujourd’hui Fort de France pour rejoindre Saint-Pierre, un peu plus au nord. Le temps est maussade et les averses s’enchainent toute la journée. Nous devons faire notre clearance de sortie de Martinique puisque nous quittons l’île lundi. Cédric a du mal à trouver l’office du tourisme qui a changé d’adresse et qui, contrairement à ce qui est noté sur les guides, n’est finalement pas ouvert le week-end. La deuxième possibilité indiquée par le guide est un restaurant qui propose le service de clearance (c’est assez fréquent dans le coin). Le restaurant « L’Alsace a Kay » est heureusement ouvert et les papiers sont faits rapidement. C’est un restaurant ouvert il y a 7 ans par un alsacien, tombé amoureux de la Martinique mais qui n’a pas oublié ses racines. Cédric nous réserve une table pour le soir et nous dégustons de délicieuses choucroutes 😊 Petite pensée aux membres alsaciens de ma famille ainsi qu’à ma « collègue for ever » Sandrine 😉
Dimanche 9 : Nous partons visiter la petite ville de Saint-Pierre. Cette ancienne capitale a été complètement détruite par l’éruption de la Montagne Pelée en 1902. Elle qui était connue autrefois comme le « Petit Paris » est retombée dans l’anonymat complet, remplacée par Fort de France. La légende dit qu’une seule personne a survécu à l’éruption : un prisonnier du nom de Cyparis qui était enfermé dans un cachot dont les murs épais ont fait barrière à la lave. On peut encore visiter les ruines de la prison et entrer dans le fameux cachot. A côté de cette ancienne prison, se trouvent aussi les ruines du théâtre, Saint-Pierre ayant à la fin du 19ème siècle une activité culturelle marquée.
Toujours à cause de cette éruption, de nombreux bateaux présents dans la baie de Saint-Pierre ont été coulés. Il y a plus d’une dizaine d’épaves dans la baie, dont quelques-unes peu profondes. Nous chaussons donc palmes, masque et tuba pour une petite plongée sur l’une d’entre elles. C’était vraiment chouette et nous avons même aperçu des seiches parmi des centaines de poissons de toutes sortes. Pas de photos malheureusement car nous avions oublié la go pro mais nous comptons bien revenir 😉
Lundi 10 : Réveil à 5 h pour débuter une longue journée de navigation qui nous mènera de la Martinique à la Guadeloupe. Nous commençons notre remontée pour être aux îles vierges britanniques le 8 mars afin d’y accueillir Xavier et Maïwenn 😊
Le réveil sonne pour un départ prévu à 5h30 mais pas de chance, lorsque nous mettons en marche les instruments il n’y a aucune information sur le vent : ni en force, ni en direction… Ce qui signifie que l’anémomètre ne « parle » plus à l’ordinateur de bord… Impossible de naviguer dans ces conditions… Nous voilà donc à soulever les coussins, ouvrir les trappes afin d’accéder au réseau électrique. Finalement nous trouvons la connexion coupable et la rebranchons correctement. Il faut dire que sur un bateau il n’y a pas que l’équipage qui ressente le mouvement perpétuel : les meubles, la vaisselle, les fils électriques… tout cela subit aussi les vibrations et il faut donc régulièrement vérifier l’ensemble !
Nous partons finalement à 6 heures.
Aux Antilles, la navigation la plus compliquée est celle dans les canaux. A savoir qu’un canal est un passage entre deux îles (donc sensiblement plus grand que la notion de canal que nous pouvons avoir à terre 😉) et qu’il s’agit donc de l’endroit où l’océan atlantique rentre dans la mer des Caraïbes. C’est donc un endroit plus venté qu’ailleurs et où la mer est bien plus formée.
Aujourd’hui nous avons trois canaux à traverser : celui de la Martinique à la Dominique, celui de la Dominique à l’archipel des Saintes et celui des Saintes à Basse-Terre de Guadeloupe.
Dans les deux premiers, la météo est conforme aux prévisions et nous naviguons bien avec des vents entre 20 et 30 nœuds et des vagues de 2 à 2,5 m. La direction du vent oscille entre travers et près donc nous sommes pas mal ballottés mais ça reste gérable.
Dans le dernier canal, les vagues ne sont pas très grosses mais elles sont très cassantes et tapent entre les coques ce qui n’est pas très agréable et surtout fatigant en termes de bruit…
Après 15 heures de navigation nous posons enfin l’ancre à 21h dans la baie de Malendure en Guadeloupe 😊
Horrible ! j’ai vu mes deux petites filles guillotinées et ensuite un squelette: ???? à qui appartient-il ????
Bref , le récit de vos aventures est passionnant, vivement la suite !
vous nous faites toujours autant rêver par vos commentaires escales et photos c’est un plaisir de vous suivre dans votre voyage et nos pensées vous accompagnent à chaque moment qui passe.nous sommes la aujourd’hui pour souhaiter au “moussaillon” ZOE qui a pris un an de plus un très JOYEUX ANNIVERSAIRE et plein de gros bisous à vous tous.
Brye et papa
Merci beaucoup pour elle. Nous vous embrassons très fort et à très vite
Coucou les pirates des Caraïbes,si j’ai bien compris ,si mutinerie à bord
par les matelot_e_s ,direction le cachot la mise aux fers étant impossible
dans les cales du cata
Bisous
Exactement 🙂
Petite pensée pour Zoé : à mon tour d’être clouée au lit avec une angine carabinée… Ce qui me fait rire, c’est que j’ai l’impression, d’après ton récit, qu’il est presque plus simple d’être soigné au milieu de l’océan qu’à lyon…
Coucou les boat people, c’est toujours un grand bonheur d’avoit de vos nouvelles ; merci pour les photos magnifiques et le récit de vos étapes. Je suis bien contente que Zoé soit rétablie, je lui souhaite un très joyeux anniversaire 🎂et l’embrasse très fort. Nane
Avec un peu de retard mais avec beaucoup de sincérité, nous souhaitons un merveilleux anniversaire sous les tropiques à ZOÉ 🎂. Gros bisous à tous les 4.
Joss et PJ.😍😍😍
Coucou,
J’ai lu la totalité de votre blog, regarder toutes les photos et les vidéos….. Wahou quelle aventure extraordinaire. Quelle expérience de vie pour vos deux filles et vous mais quel courage aussi. C’est aussi l’occasion de se rappeler ce qui est vraiment important dans la vie…. la découverte, le partage et la famille.
Bonne continuation à vous et continuez de nous faire rêver.
Céline Flament-Baudin
Merci ! Oui, c’est exactement ça : un retour à l’essentiel qui devient évident au fil du voyage 😉
hello les aventuriers ou vous situés vous ??
depuis le début février, quelles sont vos nouvelles, on pense toujours aussi extraordinaires . nous avons hate de les connaitres;
abientot et bon vent.
bises avous ‘ paul isa
Hello
Un peu en retard sur le blog… on est à St Martin pour le carnaval après une brève halte St Barth ! On met vite de nouveaux récits !
Bises