Lundi 30 Septembre : Nous quittons la marina Quinta Do Lorde pour aller nous ré-installer au mouillage dans la baie d’Abra. Nous tentons de pêcher mais sans succès cette fois-ci. La baie est quasiment vide avec seulement 2 bateaux en plus de nous. Nous nous couchons tôt afin d’être opérationnels pour la traversée vers les Canaries
Mardi 1er octobre : Le départ se fait tranquillement. Nous voyons s’éloigner la jolie île de Madère tout en longeant les îles Desertas qui nous offrent des vues spectaculaires sur leurs falaises balayées par la mer (on a perdu les photos…).
La première moitié de la journée se passe plutôt bien avec un vent établi qui nous permet de régler les voiles au démarrage et de ne plus y toucher jusqu’en milieu d’après-midi mais des vagues de travers qui commencent à malmener nos estomacs.
En milieu d’après-midi le vent forcit et nous rangeons le gennaker pour passer à la voile plus petite le solent. La fin de journée est compliquée pour l’équipage à cause des mouvements du bateau de gauche à droite et de haut en bas causés par les vagues mais aussi par le fait que nous avançons au près (avec le vent quasiment face à nous). Nous commençons nos quarts et un peu avant minuit le vent ayant encore forcit nous prenons un ris. La navigation est toujours aussi peu agréable et nous sommes tous nauséeux…
Mercredi 2 Octobre : Nous sommes toujours avec un ris et des vagues de travers qui s’intensifient pour atteindre 2,5 mètres de haut. En fin de matinée, nous repassons en grand voile complète car le vent diminue un peu et surtout nous sommes freinés par les vagues. L’ambiance est végétative sur Pegasus et tout le monde a hâte d’arriver.
Nous avions prévu d’arriver en fin d’après-midi et nous arriverons finalement à minuit à la Graciosa. Heureusement nous commençons à être rodés et malgré la nuit sans lune nous mouillons sans stress devant la plage où sont déjà ancrés une quinzaine de bateaux. Nous étions assez contents parce que même les filles n’ont pas été réveillées et elles ne se sont aperçues que nous étions arrivés qu’à leur réveil le lendemain. C’est toujours très compliqué les arrivées de nuit dans des criques où il n’y a aucune lumière excepté les feux de mouillage des bateaux déjà présents. 😉 (Ce sont des feux qui se situent la majorité du temps au sommet du mât et qui permettent justement d’indiquer sa présence aux navigateurs arrivant de nuit.)
En résumé la traversée n’a pas été sensationnelle mais nous sommes arrivés à bon port dans cette petite île de La Graciosa située juste au-dessus de Lanzarote.
LA GRACIOSA
Jeudi 3 Octobre : Nous émergeons tardivement, faisons quand même un peu de CNED et restons tranquillement sur le bateau à bricoler un peu. Et oui il y a toujours quelque chose à bricoler sur un bateau. Les filles étaient un peu déprimées d’avoir laissé leurs copains des autres bateaux mais c’était sans compter une nouvelle rencontre ici. En effet, nous avons fait la connaissance d’une famille de bretons Stéphane, Geneviève et leurs deux enfants Camille 10 ans et Charles 6 ans sur leur catamaran Boomerang. Ils nous ont gentiment invité à dîner le soir même et les filles se sont tout de suite bien entendues avec les enfants autour d’une partie de Monopoly. Nous avons discuté de plein de sujets et échangé des trucs et astuces bien que nous ne soyons que des novices à côté d’eux qui ont construit leur premier bateau eux-mêmes et naviguent aujourd’hui sur leur deuxième bateau, le premier étant trop petit pour leur programme tour du monde 😊
Vendredi 4 : Encore un petit souci mais cette fois-ci non plus avec les bosses de ris mais avec les réservoirs d’eau… Je vous passe les détails techniques mais en résumé le tuyau de piquage au fond du réservoir s’est décollé : on ne pompe plus d’eau dans le réservoir babord, mais en plus cela désamorce tout le circuit en créant une entrée d’air. Nous n’avions donc plus d’eau à bord !!! Il a donc fallu que Cédric fasse preuve d’ingéniosité pour isoler les deux réservoirs l’un de l’autre (système prévu à l’origine mais supprimé lors du montage du dessalinisateur….) le temps de faire la réparation. Il a aussi fallu dévier le déssalinisateur sur le second réservoir afin de pouvoir continuer à l’utiliser… Enfin bon que du bonheur ! Mais au moins on a de l’eau douce.
Samedi 5 : Nous avions prévu de monter en haut du petit volcan Montaña Amarilla mais le vent était trop fort. Nous sommes donc allés tranquillement visiter le petit village de Caleta del Sebo à 45 minutes de marche du mouillage. Un drôle de village qui se prévaut d’être 100% sans bitume et qui l’est. L’ambiance ressemble à celle des villes du far-ouest comme on peut les voir dans les westerns avec des rues ensablées et le sable qui vole avec le vent. Les habitations quant à elles, avec leur peinture blanche et leurs volets bleus, rappellent plutôt les îles grecques ou les pays d’Afrique du Nord. De loin, pour les amateurs de Star Wars, on croirait arriver sur Tatooine 😉
Lundi 7 : A la marina de Madère, lors de notre arrivée, les marineros nous avaient fait reculer alors qu’il était bien visible qu’il y avait des bouts qui tenaient le ponton et plongeaient donc en travers de notre chemin. Je m’en étais effectivement rendu compte et avais apostrophé le marinero mais celui-ci m’avait gentiment répondu « No problem madame, no stress » Il devait penser « Encore une bonne femme qui se stresse pour rien… » Et bien nous aurions mieux fait d’aller vérifier immédiatement parce qu’en plongeant à l’eau ce lundi à La Graciosa, Cédric s’est aperçu que notre safran avait « un peu » souffert de cette manœuvre…. Et une galère de plus, une 😉 Après avoir imaginé que nous aurions à sortir le bateau de l’eau pour le réparer, nous avons été rassuré par Stéphane de Boomerang qui nous a confirmé qu’il serait possible d’extraire le safran avec le bateau à l’eau.. ouf quel soulagement… Nous réservons donc quelques jours de port à la Marina d’Arrecife afin d’effectuer ces réparations. Le départ est prévu le lendemain.
D’ici là, nous profitons du fait que le vent se soit enfin calmé pour grimper sur la fameuse Montaña Amarilla. Un superbe panorama nous attend là-haut où la forme du cratère du volcan est encore bien visible.
DE LA GRACIOSA A LANZAROTE
Mardi 8 : L’heure est venue de quitter ce beau mouillage de La Graciosa pour rejoindre notre prochaine étape : l’île de Lanzarote. Nous quittons le mouillage à 10h avec Boomerang
et la navigation est plutôt agréable malgré le fait que la direction du vent nous oblige à tirer des bords afin d’atteindre notre destination dans un timing raisonnable 😊
La ligne droite n’est pas toujours la plus rapide en bateau même avec le meilleur des barreurs !
Nous arrivons vers 16h à la marina et les propriétaires de deux bateaux situés près de notre place viennent nous aider à accoster. L’entraide est toujours au rendez-vous et c’est vraiment chouette. Une heure après notre arrivée, Cédric est déjà entrain d’enlever le safran avec Stéphane, histoire de le faire sécher avant de le réparer. La manœuvre s’est plutôt bien passée, surtout grâce à l’aide de Stéphane (merci pour la clé à pipe de 17). Une fois sorti, nous nous apercevons que l’impact est un peu moindre que ce que nous avions vu sous l’eau donc encore une fois nous sommes un peu soulagés.
ARRECIFE
Mercredi 9 : Pendant que les filles travaillent leurs cours, Cédric va chercher les éléments de bricolage qui lui manquent dans une quincaillerie de l’autre côté du port. Spéciale dédicace à Thierry et Papy Michel : « Si si je vous jure que malgré la quantité de matos de bricolage que nous avons embarqué, il nous manquait quand même des choses 😉 Bon je dois avouer que ce que nous avons emmené n’est pas superflu ; donc ce n’est pas la question d’avoir embarqué les mauvaises choses, c’est bien celle de ne pas avoir emmené assez de sortes !!! »
Ensuite : atelier ponçage, séchage, résine, re-séchage, re-résine de l’autre côté et là on attend que ça sèche pour voir demain ce que ça donne 😊
Tres beau Cairn ! merci !
😋
Good job Cédric 😉
Belle présentation du bateau par les deux quartiers maîtres
Commentaires toujours aussi passionnant par la vice amirale
Belle intervention technique de l’ amiral
coucou zozo j’espère que tu va bien en tout cas moi ça va est que tu savais que j’avais un plâtre mais je l’ai enlevai
Jeudi 10 octobre je lai garder pendant 3 semaine en tout cas je vais très bien
A bientôt je te une GROSSE Bise de Lyon
Églantine
je découvre vos reportages et me régale Votre bateau et l’équipage sont super !
Bises à Tous
Nicolas FOUCHERE….Nico la prochaine fois
Merci… Nico 😉
Bonjour à tous,
Bravo à tout l’équipage, vous avez un début mouvementé, mais vous vous en sortez super bien.
Merci de nous faire vivre ce rêve par procuration, en attendant le départ. Encore 11 mois si tout va bien :).
Pour la prise d’eau qui se décolle, il faut tirer les oreilles à Nautitech. L’été dernier, les propriétaires de Endless, un autre Open 40, m’ont averti que les deux buses d’aspiration avaient cassées pendant le trajet La Rochelle-Athènes, sur les deux tanks. Ils les ont recollé à l’araldite il me semble (colle double composant en tout cas).
Continuez à nous faire réver et profitez de tous ces précieux moment de vie
A bientôt sur l’eau peut-être
Eric
Hello Eric
Nautitech doit aimer se faire tirer les oreilles… je te donnerai les points de vigilance partagés avec d’autres livraison récente !!
++